Faire simultanément la critique de deux films peut paraître un peu idiot, sauf bien sûr quand ces deux films sont dans la continuité l’un de l’autre. Et c’est le cas pour « Elle et Lui » et « Nuits Blanches à Seattle ». L’un date de 1957 et l’autre des années 90 et pourtant, tout les rapproche. A commencer par le thème principal : l’Amour. Pas l’amour comme nous le vantent les films cucul la praline d’aujourd’hui, mais l’Amour avec un grand A, le seul, le vrai, l’unique, celui qui nous fait sortir les mouchoirs et nous donne envie de faire de gros câlins à nos chéris.
Je ne pense pas être une fleur bleue, j’avoue être très énervée lorsque Mary Ingalls couine comme une gorette pendant trois heures dans « La Petite Maison », et je n’aime pas les longs sanglots de Harry Potter face au corps inerte de Dumbledore. Je sais, je vais me faire beaucoup d’ennemis, mais c’est vrai. Si je pleure sans peine en lisant « un Bon Petit Diable » ou « Harry Potter 5 », je ressens rarement la plus petite pointe d’émotion face à une simili-tragédie au cinéma.
Et pourtant, oui je l’avoue, j’ai pleuré comme pas possible devant Nuits Blanches à Seattle. Je me résume :
un homme bon et gentil, architecte de surcroît, se voit cruellement frappé par le sort lorsque sa merveilleuse et douce épouse meurt d’une maladie. Le fils du veuf appelle, un an plus tard, une station de radio pour demander à ce qu’on trouve une femme à son papa… Brr ! J’arrête là sinon je vais tout vous raconter et je vais pleurer, ce que vous ne voulez pas j’en suis sûre ! En tous cas, en regardant ce film, je me suis sentie à la fois très émue, très triste et très heureuse. Compliqué n’est-ce pas ?
Autrement dit, j’ai trouvé ce film superbe et d’ailleurs, quand je l’ai montré à une amie, elle a pleuré autant sinon plus que moi et a partagé mon opinion sur ce chef d’œuvre cinématographique.
Nuits Blanches à Seattle est un hommage et une sorte de remake de «Elle et Lui ». Et c’est quoi « Elle et Lui » ?
Un homme, une femme sur un bateau. Tous deux ont des engagements respectifs à terre avec d’autres personnes, mais ils ne peuvent s’empêcher de tomber amoureux. Alors qu’ils doivent rejoindre la terre ferme, ils se jurent de se retrouver dans six mois, pour se marier, en haut de l’Empire State Building. Mais alors que l’homme attend en haut, la femme, elle, se fait renverser par une auto en courant le retrouver… Lui, ne sait pas pourquoi elle n’est pas venue, et Elle, est trop fière pour lui avouer qu’elle est paralysée et qu’on ne sait pas si elle pourra remarcher un jour.
Là encore, je me vois mal vous raconter la suite. Tout ce que je peux vous dire c’est que ce film d’une heure cinquante compense un démarrage un peu long par un suspense admirable et un final à vous couper le souffle qui vous arrachera forcément des larmes. Le jeu de Cary Grant et Deborah Kerr mérite de sincères applaudissements et la musique qui vous fend le cœur à chaque note est à saluer elle aussi.
Eh oui mes chéries… Il y a encore des films d’amour qui ne donnent pas envie de vomir.
Si, si, je vous assure.
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