Un oscar pour Bryan, vite !
Le cancer n’étant plus un sujet aussi tabou qu’il y a une décennie, rien de surprenant à ce qu’il fasse partie intégrante de nos programmes préférés et soit décliné parfois avec humour parfois avec une gravité déprimante. Vous connaissez l’hilarant mais touchant Big C et vous connaissez certainement le déprimant et angoissant Breaking Bad ? Non ? Alors une petite mise au point s’impose.
Breaking Bad, c’est l’histoire d’un professeur tout ce qu’il y a de plus banal, monsieur Walter je ne sais plus quoi, qui suite à un malaise, apprend qu’il a un cancer en phase terminale. BOUM, pour l’ambiance c’est posé ! Bien sûr Walter est un peu choqué et, comprenant qu’il va devoir payer ses soins, choisit de devenir trafiquant de drogue. On suit donc la déchéance d’un homme que la maladie pousse au crime dans une société corrompue… mais pas seulement. Car même après avoir appris qu’il pouvait être soigné (et donc guérir !), Walter continue de tuer, de mentir et de voler, ne laissant bientôt plus aucune trace derrière lui de l’ancien Walter, ce petit homme affable qui nous semblait bien plus sympathique.
L’acteur principal de cette série, Bryan Cranston, est ce qu’on appelle un monstre sacré. Excellent dans ce rôle, transfiguré, il nous offre une prestation digne des plus grands qui aurait tendance à faire oublier un de ses rôles les plus connus, celui du papa d’un certain Malcolm…
Vous n’y croyez pas ? Difficile de croire que le bon Hal se soit changé en méchant Walter isn’t it ?
Et c’est là qu’on voit tout le génie de l’acteur, dans cette capacité phénoménale à se transformer d’un rôle à l’autre pour incarner tantôt un imbécile heureux tantôt un criminel cruel et sans pitié.
Chapeau Bryan, chapeau !
© 2012 Getty Images – Gareth Cattermole.
Bryan Cranston à la première du film « Argo » lors du 56ème BFI London Film Festival.